16.01.2013 13:37
Sevil Sevimli à sa sortie du tribunal. Photo Havadis16
Au tribunal de Bursa le procureur a requis 21 ans pour Sevil Sevimli. L'interdiction de quitter le territoire n'a pas été levée.
La consule générale de France Françoise Pontois, le consul honoraire Mehmet Erbak, le député CHP d'Izmir Musa Çam, et une délégation représentant le PCF menée par Dominique Torre et de nombreux journalistes français assistaient au procès.
Les accusés Sevil Sevimli, Burcu Akın, Ceren Cevahir, Kezban Yıldırım et Seren Özçelik ont comparu libres. Ils ont été accusés d' « appartenance à une organisation armée », et de « propagande pour une organisation [illégale] ». La peine de 21 ans a été requise pour chacun d'entre eux sauf Mustafa Erdal Harman qui a été acquitté.
L'avocat de Sevil Sevimli, Inayet Aksu, a demandé la levée de l’interdiction de sortie du territoire pour lui permettre de poursuivre ses études. Mais le tribunal a refusé.
Le verdict du tribunal a été reporté à une date ultérieure.
A la sortie du tribunal, Sevil Sevimli a déclaré : « Oui, je suis de gauche. Je suis socialiste. Je le dis sans m'en cacher. Il n'y a d'ailleurs rien à cacher, c'est ma manière de penser, je défends l'égalité et la démocratie. Et je ne suis pas la seule. On accuse beaucoup de jeunes d'être des « terroristes », simplement pour avoir assisté à un concert du Groupe Yorum, alors que tout cela est légal. Par centaines, des jeunes, des travailleurs, des fonctionnaires, des syndicalistes, des intellectuels, des journalistes sont en prison. Ils ne sont même pas condamnés, ils sont détenus, en préventive. On nous accuse de terrorisme mais nous nous savons bien qui sont les vrais terroristes. Ce sont ceux qui appauvrissent, écrasent, exploitent le peuple. Ce sont eux les terroristes. »
« J'ai connu la prison, et je me considère toujours comme prisonnière, parce que je suis loin de ma famille qui est en France. J'aurais voulu aller en université là bas. Mais on veut faire pression sur moi. »