Le 6 mai 1997, la presse annonce le meurtre d'un barman à Bebek, quartier huppé d'Istanbul, sur le Bosphore. Il s'agit d'un beau « sujet » car la victime est un personnage pittoresque, « excentrique », et le mobile apparent du meurtre est un prétendu blasphème : à un moment où la presse laïciste cherche à frapper l'islam politique, cela tombe bien.
Cet article fait suite à l' « Esquisse n° 31 - Punis pour avoir « blasphémé » (1) : Sevil Akdogan »
(Dernières corrections : janvier 2017)
Oguz Atak, barman assassiné le 5 mai 1997. Capture d'écran de la TGRT publiée par Radikal le 6 mai 1997
L'autre affaire qui a retenu mon attention est très différente dans ses modalités, mais un prétendu blasphème en est également à l'origine, et un média a également appelé implicitement à la vindicte publique. Mais ici interviennent une bande mafieuse et des tueurs professionnels.
Nous sommes au début du mois de mai 1997. C'est une période de grande tension politique, durant laquelle la coalition Refahyol est aux abois, poussée vers la sortie depuis l'ultimatum prononcé le 28 février par le Conseil de sécurité nationale. Le mois de mai est agité à Istanbul : la manifestation du Premier-Mai tourne mal, empreinte de violences ; et le 11, c'est une immense manifestation islamiste qui envahit tout le quartier de Sultanahmet.
Entre ces deux événements, le 6, la presse annonce le meurtre d'un barman à Bebek, quartier huppé d'Istanbul, sur le Bosphore. Il s'agit d'un beau « sujet » car la victime est un personnage pittoresque, « excentrique », et le mobile apparent du meurtre est un prétendu blasphème : à un moment où la presse laïciste cherche à frapper l'islam politique, cela tombe bien.
Dans les jours qui ont précédé, la brigade des stupéfiants d'Istanbul avait procédé à des contrôles dans les bars et les boîtes du quartier, accompagnée par des équipes de télévision, notamment celle de la TGRT, une chaîne de tendance réactionnaire, proche du quotidien d'extrême-droite Türkiye. Au cours du contrôle dans le She Bar, les cameramen s'attardent sur la personne du barman, Oguz Atak, 42 ans, dit Ozzy, qui fait son service torse nu, et dont le dos est tatoué de calligraphies arabes du nom d'Allah et du nom « Houwa » (« Lui », autre nom de Dieu), dans le style qu'on peut admirer à la grande mosquée de Bursa. Le barman a les yeux fardés, les lèvres peintes, le crâne rasé, et un autre tatouage barre verticalement son visage ; sur les photos publiées par la presse (des captures d'écrans en fait), c'est un homme souriant qui semble heureux dans son travail.
Selon la presse, Oguz Atak serait homosexuel. Cette « orientation », le style de cet homme, son métier, seraient totalement incompatibles avec les noms jugés sacrés. Sur le sujet de reportage prévu, la lutte contre la drogue, s'en greffe un autre, providentiel, car pittoresque et doublement scandaleux aux yeux du public de la chaîne.
Le reportage est diffusé le 4 mai et passe en boucle toute la journée ; la caméra insiste sur le barman et ses tatouages, le commentateur sur l'homosexualité et le prétendu blasphème. Il souligne : « Il a les ongles vernis, une tête hideuse et porte des boucles d'oreille ; il vit selon une certaine idée de la démocratie. Mais il fait couler des flots d'alcool alors qu'il porte le nom de Dieu sur son dos. » C'est un appel à la haine comme on en entend souvent dans la bouche de certains présentateurs comme Reha Muhtar sur les chaînes Show puis Star à la même époque.
Le reportage était fait pour choquer. Le lendemain, deux hommes abordent Oguz Atak alors qu'il promène son chien au Parc de Bebek et l'abattent.
A la différence de l'affaire Sevil Akdogan, la punition du « blasphème » a été immédiate. Les meurtriers sont connus et arrêtés très vite. Ce sont des membres de la bande mafieuse de Sedat Peker, un parrain très important proche des Loups gris et, selon des rumeurs persistantes, occasionnellement au service de l'Etat. Le processus judiciaire commence dès juin 1997 pour durer jusqu'en 2005.
De la sorte, la mémoire de l'événement et celle de la victime ont duré, contrairement à celle de Sevil Akdogan, tout au moins sur le Net, où Oguz Atak y a laissé trois « traces » intéressantes. Une blogueuse, Pippi Hasmet, touchée par cette histoire, a réuni des articles de presse sur le meurtre d'Oguz Atak et le procès de ses meurtriers 1. Depuis 2003, le site eksisozluk a attiré régulièrement des commentaires sur l'événement, selon certains desquels la victime aurait été en fait un « guide » soufi : à l'origine, le She Bar de Bebek était à Kusadası ; il était connu comme lieu de rencontres et de discussions sur Mevlâna et le soufisme 2. La troisième « trace » intéressante est une oeuvre d'une artiste d'Amsterdam, Beldan Sezen, qui a réalisé une belle interprétation graphique d'une photo d'Oguz Atak ; en cherchant sur Google, j'ai immédiatement reconnu cette image, ainsi transformée en icône. Cette histoire a tellement affecté l'artiste qu'elle a écrit un poème (lien) en 1999 et a choisi d'interpréter l'image du barman vu de dos, montrant ses tatouages, en ajoutant ce texte extrait du poème : « I don't know you, assassinated by men who loved a god instead of men ».
Ces trois traces, étalées sur une décennie, donnent la mesure de l'émotion qu'a provoquée la mort d'Oguz Atak.
Des centaines de personnes ont assisté à ses obsèques, parmi lesquelles des artistes célèbres 3. L'imam de Bebek a fait scandale en refusant de dire la prière des morts ; sur place, une pétition réclamant la mise en accusation de TGRT a immédiatement recueilli 400 signatures ; et le corbillard est parti pour Izmir sous les applaudissements de la foule.
Le « blasphème » comme prétexte à tuer
Mais Oguz Atak est-il vraiment mort parce qu'il aurait « blasphémé » ? Il est fort probable que le célèbre parrain Sedat Peker ait lui-même ordonné ce meurtre. Car les vraies raisons seraient tout autres : le She Bar aurait tout simplement refusé de se plier au racket imposé par la bande aux établissements du quartier... Aussi, Sedat Peker a été recherché par la police ; extradé de Roumanie en août 1998, il a été mis sous les verrous... pour être libéré en mai 1999.
L'affaire serait donc, au fond, purement mafieuse et n'aurait rien à voir avec ces tatouages jugés choquants pour les croyants. Mais la part du prétendu blasphème est importante dans tout le processus. D'abord dans le signalement du fait par TGRT, la stigmatisation d'Oguz Atak comme objet et fauteur de scandale à l'encontre des croyants. Ensuite par le choix de la date d'exécution du barman, le lendemain de l'émission, de manière à faire passer le meurtre comme une réaction spontanée, épidermique, de « croyants » qui n'auraient pas supporté cette atteinte à leurs convictions. Enfin par le système de défense des meurtriers, qui cherchent à se justifier par un mobile moral et acceptable par l'opinion sinon par les juges.
Le procès des meurtriers, Hüseyin Ulas et Alaattin Polat, débute le 20 juin 1997 – une célérité inhabituelle. Des hommes de Sedat Peker viennent leur apporter le soutien de la bande. Leurs avocats ont des liens avec le milieu 4. Selon Milliyet, Ulas se justifie ainsi devant le tribunal : « J'avais vu à la télévision le type portant le nom d'Allah en tatouage sur son dos. Je l'ai reconnu dans le parc et je l'ai désigné [à Polat]. Atak est venu à moi me demandant 'Pourquoi me montres-tu du doigt ?'. Je lui explique, il me répond : 'Et alors, tu trouves ça bizarre ?' - 'Oui, en tant que musulman je n'aime pas ça ; vous étiez dans un lieu qui vend de l'alcool, vous empoisonnez le peuple, et en plus vous insultez les valeurs religieuses de l'islam. C'est inadmissible !' Le type se met alors à m'insulter et à me frapper avec la laisse de son chien. Alaattin me retient mais Atak revient et me prend à la gorge alors que je viens d'être opéré. Je suffoque. Alors qu'Alaattin me tire en arrière, Atak baisse son survêtement et montre ses organes : 'Regarde, c'est là que je vais faire les prochains tatouages !' Alors, j'ai bien été obligé de sortir mon arme et de tirer trois ou quatre coups pour me protéger. »
Ce récit serait comique s'il n'y avait pas mort d'homme. L'enquête a établi que les deux hommes ont tiré : ce fut une véritable exécution. L'avocat d'Ulas plaide en évoquant le caractère très conservateur de la région d'où son client est originaire, et l'éducation très rigoureuse qu'il a reçue. En avril 1998, à la fin de la dernière audience, Ulas répète qu'il n'a fait que répondre à une provocation, et Polat prétend toujours qu'il n'est pas impliqué. Ulas est condamné à 19 ans de prison pour « homicide après une provocation sans gravité » et Polat à 5 ans pour complicité d'homicide et port d'arme prohibée.
En 1999, un autre procès se conclut, intenté par les parents d'Oguz Atak contre TGRT. La chaîne est assez lourdement condamnée pour avoir incité à l'agression contre leur fils.
Enfin, sur le plan juridique, l'affaire se poursuit jusqu'en 2005 ; l'aspect mafieux n'a pas été oublié par la justice et le parrain Sedat Peker est arrêté car des enregistrements de conversations téléphoniques semblent établir sa responsabilité. Mais le tribunal ne retient pas les enregistrements comme preuves irréfutables et décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre.
« Comment de telles choses peuvent arriver dans ce pays ? »
La blogueuse Pippi Hasmet termine son étude par « une humble demande » : qu'on se souvienne, qu'on fasse tout pour maintenir le souvenir. « C'est pour cela, et pour ses amis, que j'ai écrit ; pour faire connaître, pour faire comprendre, pour qu'on sache comment un tel événement peut se produire. Il faut comprendre comment de telles choses peuvent arriver dans ce pays. » Ce faisant, en transmettant la mémoire, Pippi Hasmet fait elle-même partie de l'événement, il le fait durer. De même, Beldan Sezen a parachevé le processus de transformation de l'image publiée par le presse le 6 mai 1997 en une icône, même si ce statut d'icône n'existe que pour un petit nombre de personnes. L'événement continue de vivre sous nos yeux, grâce à Internet.
Maintenant, comment ces deux événements, l'affaire Oguz Atak et l'affaire Sevil Akdogan, nous permettent-ils de « comprendre comment de telles choses peuvent arriver » ? Avant que je ne cherche à approfondir, rassemblant mes coupures de presse et parcourant les photos, je pensais avoir affaire à deux cas assez semblables de punition d'un « blasphème ». Mais le second cas peut être examiné sous un éclairage bien différent, celui du monde des bandes mafieuses.
Le rapprochement que j'ai opéré, peut-être à tort, peut toutefois nous éclairer. D'abord, ces événements sont presque contemporains, ils surviennent au cours d'une période bien précise, marquée par une forte tension. Tous deux surviennent indubitablement en raison de l'usage jugé insultant d'objets qui sont signes du sacré, deux objets scripturaires : le coran et des calligraphies.
Le prétendu blasphème provient d'un rapprochement jugé inconvenant. Dans un cas, le coran dans les mains de la professeure incroyante, qui certainement n'a pas respecté les égards que les croyants exigent dans la manipulation du livre 5. Dans l'autre, le rapprochement physique entre des mots considérés comme sacrés, écrits dans un alphabet et une langue considérée comme langue de Dieu, et un élément proscrit, l'alcool. Dans les deux cas, d'un point de vue religieux étroit, il y a une incompatibilité ; les deux attitudes à leur tour font signe : elles paraissent dénoter un manque de respect, une insulte, un blasphème, ce qui n'était certainement pas dans l'intention des deux victimes.
Le second point commun entre les deux affaires est le rôle des médias. Deux organes de presse qui se donnent un rôle d'imprécation plus que d'information, dont le discours est déontique et prescripteur, et vise à la mobilisation et à l'action. La tentative de lynchage de Sevil Akdogan illustre l'efficacité du journal Akit comme relais des milieux activistes islamistes, diffuseur de mots d'ordres et finalement créateur d'événements. Les personnes ainsi mobilisées sont d'une part des agitateurs en relation directe avec les prescripteurs (la presse, les partis, les confréries...), et d'autre part des militants ou même de simples quidams (comme les parents et les élèves du lycée, trop contents de jouer un rôle qui dépasse la petite vie scolaire) qui prennent au mot le discours politique et même les appels à la violence, le caractère à leurs yeux sacré de la cause leur paraissant tout justifier.
Le rôle de la TGRT dans l'affaire Oguz Atak est un peu différent, plus insidieux. La chaîne se rapproche plus de la calomnie, et n'appelle pas à l'action ; mais en chargeant nommément un homme d'une accusation gravissime aux yeux d'une partie de son public, il le désigne à la vindicte. La principale différence, toutefois, est dans la personnalité des exécutants : ici, leur mobile réel n'est ni politique ni religieux. La religion est simplement un prétexte, et la dénonciation d'Atak par la TGRT, sans doute non prévue par le gang, a fourni une opportunité de passage à l'action.
Dans les deux cas, le « blasphème » et sa supposée gravité est un levier d'action, politique ou mafieuse (mais la mafia fait partie de la vie politique) ; ceux qui dénoncent un « blasphème » savent qu'il existe une atmosphère, un climat d'idées favorable à la mobilisation et à l'approbation d'une partie de la population, et permet d'espérer la clémence des juges.
Sur ce point, le code pénal turc est éclairant : il prévoit parmi les circonstances atténuantes la « provocation injustifiée » (haksız tahrik) 6 ; la peine prévue par le code pénal peut dans ce cas être réduite d'un tiers à la moitié, et la peine de prison à perpétuité réduite à douze ans. Le tribunal qui jugeait Ulas a effectivement estimé qu'il avait été victime d'une « provocation légère ». L'avocat d'Ulas a invoqué la foi religieuse de son client et son éducation morale rigoureuse pour rendre plus crédible la « provocation ». Un autre tribunal a reconnu également que l'attitude de la chaîne TGRT était blâmable et tombait sous le coup de la loi.
Pour l'affaire Sevil Akdogan, il n'y a pas eu à juger, non pas parce qu'elle s'est donné la mort, mais parce que personne, pour autant que je sache, n'a porté plainte contre Akit, contre les organisateurs et cadres de la manifestation du 10 octobre 1996, puis contre ceux qui l'ont harcelée jusqu'à ce qu'elle quitte Istanbul. Sevil Akdogan était peut-être trop fragile, trop seule, et trop déstabilisée par l'attentat qui avait tué son ex-mari pour avoir la force de se lancer dans un combat judiciaire qui pouvait être long.
Enfin, parmi les enseignements qu'on peut tirer de ces affaires, retenons l'intrication entre politique, religion, extrême-droite et affaires mafieuses qu'illustre le cas du meurtre d'Oguz Atak. La dénonciation du « blasphème » vient d'un milieu ultra-nationaliste où la religion est aux centre des valeurs. La religion et le blasphème ont été choisi comme élément du scénario élaboré par les tueurs et leur parrain. Le comportement, le style d'Atak leur paraissait fournir des circonstances crédibles, admissibles, pour tuer.
« Comment de telles choses peuvent-elles arriver dans ce pays ? » se demande Pippi Hasmet. S'il est normal de déambuler dans un jardin public avec une arme chargée, s'il est normal de répondre à une « provocation », fût-elle grave, en se servant de cette arme, non pour se défendre ou menacer, mais pour tuer ; s'il est normal encore de régler des problèmes de comportement religieux en faisant feu... S'il est normal, dans l'affaire d'Üsküdar, que des journalistes se dispensent d'enquêter avant d'outrepasser leur rôle en appelant à la manifestation ; si l'on tient pour vraies des dénonciations de jeunes élèves ; si la police, présente, ne fait rien ou presque pour empêcher et si personne ne se constitue en partie civile pour donner suite à une tentative de lynchage... « de telles choses peuvent arriver dans ce pays ».
Sevil Akdogan et Oguz Atak sont deux feuilles mortes qui flottent encore à la surface de la vie sociale de la Turquie de la fin du XXe siècle, comme le sont les jeunes femmes assassinées au nom de la töre (voir « Esquisse » n° 23).
La question du blasphème dépasse largement le domaine religieux pour s'étendre en politique aussi. Ou bien, c'est le domaine politique qui s'empare de pratiques et de tout un habitus religieux. C'est ainsi que le culte d'Atatürk a parfois des allures de culte catholique mâtiné d'une influence maoïste dans ses rituels. Je vous invite à une promenade de ce côté :
http://ddata.over-blog.com/1/40/11/55/articles-en-PDF/transcendance-Ataturk-2002.pdf
Notes :
1Voici les références des articles recensés dans les sites Internet des quotidiens turcs par Pippi Hasmet :
Özlem Öztürk, Ertugrul Erbas, Atilla Dısbudak, « Cenazede imam krizi », Milliyet, 8 mai 1997 ; Atilla Dısbudak, « Barmen cinayetinde tahliye istemine ret », Milliyet, 21 juin 1997 ;
« 'Dövme' tahrik unsuru ! », Radikal, 18 avril 1998 [le site de Radikal ne mentionne pas l'auteur] ; « TGRT, barmen cinayeti için tazminat ödeyecek », Hürriyet, 23 juillet 1999 [le site de Hürriyet ne mentionne pas l'auteur] ; « Ergenekon'un yeni bassavcı vekili Sedat Peker'i iddianameye almamıs », Zaman, 29 juillet 2009 [le site de Zaman ne mentionne pas l'auteur] ; Orhan Yurtsever, « Peker'e 'barmen' cinayetinden 13 yıl sonra yeniden takipsizlik », Sabah, 11 mars 2010 ; commentaires sur Oguz Atak dans Ekşi Sözlük.
2Cf. en particulier http://www.eksisozluk.com/show.asp?id=10835786.
3En particulier Melis Sökmen, Yıldız Tilbe, Kadir İnanır, İzzet Öz, Mustafa Altıoklar, Sibel Gökçe, Ayşegül Aldinç, Sibel Tüzün, Levent Erim, selon Milliyet du 8 mai 1997.
4Selon Zaman, « Ergenekon başsavcı vekili hakkında ilginç iddialar », 29 juillet 2009. Cf. http://www.ajans5.com/detay/2009/07/29/ergenekon-bassavci-vekili-hakkinda-ilginc-iddialar.html.
5Il faut se « purifier » par des ablutions ; le prendre en mains avec un respect particulier ; ne pas le poser n'importe où et ne pas le recouvrir d'un autre livre ou objet.
6Article 51 du code pénal de l'époque (loi 765 de 1926, article modifié en 1953), devenu en 2004 l'article 29 (loi 5237), dans lequel l'atténuation de la peine est passée à « un quart à un tiers ». On peut télécharger le tableau comparatif entre l'ancien et le nouveau code pénal par ce lien : www.mehmetsonat.av.tr/eskiyeni.doc. A ma connaissance la « provocation » n'est pas prévue comme circonstance atténuante dans le code pénal français ; J.P. Doucet sur son site ledroitcriminel.free.fr en donne des exemples dans les codes de pays aussi divers que la Suisse, l'Italie, la Roumanie, l'Equateur, le Nicaragua...