Silivri : 16 personnes libérées dont Büsra Ersanlı. Leur procès renvoyé au 1 octobre.
Büsra Ersanlı - photo publiée sur le site imza.la
13 juillet 2012
Silivri – Agence Bianet (bianet.org), 13 juillet 2012 -
"Seize des 205 accusés du procès KCK (dont 140 sont en prison) ont été élargis, parmi lesquels Büsra Ersanlı."
"Les autres personnes libérées sont : Büsra Beste Önder (étudiante), Kazım Seker (éditeur du quotidien Özgür Gündem), Zekiye Ayık, Kemal Karagöz, Can Sahçelik, Erdofian Baysan, Medeni Demirkapu, Cüneyt Özil, Birgül Arvaz, Suna Varsak, İbrahim Ethem Yıldız, Mehmet Sıddık Kumek, Uğur Taşdemir, Nizamettin Özmen, Mustafa İpek."
"Lors de l'audience de la 15e chambre criminelle d'Istanbul qui s'est tenue aujourd'hui au « campus juridique » de Silivri, le procureur Ramazan Saban a d'abord refusé la demande des avocats pour libérer les accusés en détention, en raison, selon lui, de fortes suspicions de culpabilité, de la nature même des crimes reprochés, de l'état des preuves et de l'insuffisance des mesures de contrôle judiciaire."
"Cependant, le président du tribunal Ali Alçık, à l'examen des preuves de culpabilité dont on dispose et de la durée de la détention préventive, a estimé que Büsra Ersanlı et quinze autres personnes pouvaient comparaître libres."
"D'autre part, deux avocats ont été inculpés pour avoir divulgué l'identité de deux personnes ayant témoigné sous anonymat."
"La prochaine audience aura lieu le 1er octobre."
Büsra Ersanlı est sortie de prison vers 22h30 ce 13 juillet, attendue par sa famille, ses proches et ses amis. Puis elle a accepté de rencontrer des journalistes qui l’attendaient avec impatience.
Voici sur Hürriyet TV la vidéo de sa première déclaration :
Dès sa sortie, Büsra a déclaré : « Merci beaucoup, j'ai attendu cet instant neuf mois; c'était long et l'acte d'accusation était très long aussi. Je n'arrive pas à comprendre la logique de cet l'acte d'accusation ; nous avons dû y faire face, ainsi qu'à toute la haine qui s'est accumulée. Nous avons eu beaucoup de difficultés. Vous savez aussi qu'une grande partie des accusés sont du BDP et je suis triste de laisser ces camarades derrière moi. Bien entendu, nous sommes heureux d'être libres. Mais nos amis restent enfermés. »
A la question d'un journaliste « Lors du procès une crise a été provoquée par une question d'usage de la langue kurde. Que déclarez-vous à ce sujet ? » Büsra Ersanlı, faisant allusion au conflit qui oppose l'armée turque aux Kurdes, a répondu : « J'espère très fortement qu'il sera possible prochainement en Turquie d'étudier et de se défendre dans sa langue maternelle. C'est la voie de la sécurité, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Etudier dans sa propre langue, pouvoir s'exprimer facilement dans sa langue maternelle, bien apprendre sa langue maternelle, c'est la plus importante garantie [de sécurité] pour la Turquie. »
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Lire mon article dans le quotidien Taraf en réponse au ministre Davutoglu "Ce qui se passe en Turquie nous regarde": lien