[Dernières modifications : 15 avril 2016]
En 1996, la question de l’environnement commençait à devenir sensible ; en juin, Yeni Yüzyıl alertait ses lecteurs en publiant une carte de la pollution en Turquie, et c’est presque en même temps que Caroline Steinbüchel, dans Turkish Daily News, attirait l’attention sur un cas de pollution extrême à Bergama (Pergame, Anatolie de l’ouest). La prise de conscience écologique prenait corps .
La municipalité (belediye) de Bergama, outre la ville qui compte environ 40 000 habitants, inclut une quinzaine de villages, ce qui fait au total 60 à 70 000 personnes concernées par le problème de « l’or empoisonné ». Il s’agit d’une riche région agricole : l’économie locale repose sur la culture du coton, du tabac, des olives, des tomates. De surcroît, Bergama est un site touristique de premier plan. C’est en 1989 que la firme Eurogold s’est installée ; son activité minière garantissant la création d’emplois supplémentaires, elle a d’abord été bien accueillie, les autorités étaient satisfaites. Mais un tournant se produit au milieu des années 1990. En 1993 déjà, une mobilisation environnementale menée par l’avocat Semih Özay et une personnalité turco-allemande, Birsel Lemke, avait réussi à empêcher l’installation d’un centre de traitement des minerais par le cyanure, à Küçükdere (près de Havran). A cette occasion déjà, les acteurs locaux avaient le soutien d’écologistes et d’universitaires allemands. Ainsi à Bergama, la population locale a pu prendre conscience des dégâts provoqués par l’emploi du cyanure dans le processus d’extraction de l’or. En 1996, les installations d’Eurogold se sont étendues en surface : au début du mois d’octobre, les cultivateurs stupéfaits assistent à la coupe de 3000 pins et 1500 oliviers.
Nous ne sommes plus à l’époque où l’on peut faire admettre de tels dégâts en invoquant « la rançon du progrès », discours qui a fonctionné pendant si longtemps. La population de Bergama est en outre déçue par la faiblesse des apports économiques d’Eurogold dans la région : la mine n’a créé que 117 emplois dont 90 sont occupés par des étrangers ; elle rapporte beaucoup moins que l’agriculture et l’oléiculture. La pollution fait craindre pour la santé de la population, et pour le revenu agricole, car l’emprise de la mine s’étend sans cesse sur le terroir. La presse fait état de suspicions de corruption sur Rıza Akçalı, ministre de l’environnement de 1993 à 1995 ; le maire de Bergama, Sefa Taşkın, aurait lui-même été l’objet de tentatives de corruption. Une polémique avait éclaté dès 1993-1994, au cours de laquelle le ministre avait accusé le maire d’utiliser cette question pour des raisons électorales. Mais le saccage des pins et des oliviers, en octobre 1996, met fin à la patience des habitants : le 15 octobre, ils coupent la route d’Istanbul à Çanakkale pendant six heures. La protestation, sourde jusque-là, devient typiquement un eylem, une action de société civile visant à alerter les médias et à faire intervenir les pouvoirs publics.
Soutenus par la section locale du Parti républicain du peuple CHP (mais seulement par cette instance locale), et par une organisation de protection de l’environnement plus ou moins créée pour l’occasion à Izmir (Çevre Yürütme Kurulu), les gens de Bergama réussissent rapidement à attirer l’attention. Deux des acteurs principaux sont les mêmes que dans l’affaire de Küçükdere, forts de ce succès : l’avocat Semih Özay, et Birsel Lemke, propriétaire d’un village de vacances et d’une ferme biologique, qui maintient le contact avec le milieu écologiste allemand. Le troisième acteur est l’infatigable maire de Bergama, Sefa Taşkın.
La Turquie profonde se reconnaît dans ces paysans et paysannes, villageois qui refusent le rouleau compresseur de la « modernisation » et du « progrès », qui refusent les arguments de comptabilité nationale et exigent la prise en compte de l’économie locale. Il y a là un parfum de Larzac, de « vivre et travailler au pays ». Le 23 décembre 1996, les opposants à Eurogold défilent dans les rues de Bergama ; les femmes ont en main un rameau d’olivier, et une centaine d’hommes, torse nu, distribuent des tracts aux passants. La participation de clowns venus d’Izmir donne un tour festif à l’événement, une allure moderne et décontractée, qui rejoint le style des protestations urbaines du monde occidental et s’éloigne radicalement de la protestation syndicale ou partisane classique. Le but est atteint : Sabah publie le lendemain un reportage qui qualifie l’événement de « manifestation intéressante » (ilginç bir protesto). Cette manière de se rendre visible, la semi-nudité, devient rapidement la marque de l’eylem. Les slogans proférés se rapportent au problème local (« Eurogold va-t-en ! », « Non à l’or cyanuré ! ») mais dénotent aussi le refus d’une situation néo-coloniale, un certain anti-impérialisme (« Bergama ne sera pas l’Afrique ! ») et également l’inscription dans un mouvement protestataire général en Turquie faisant suite au scandale de Susurluk, qui vient d’éclater ; ils détournent en effet le slogan emblématique de la grande protestation nationale de l’hiver 1996-1997 en le ramenant à la question de Bergama : « Ne te tais pas ! Si tu te tais viendra la mort par le cyanure ! (Susma sustukça syanürlü ölüm gelecek) ».
L’événement s’élargit au début du printemps 1997, en même temps que le mouvement de protestation contre le scandale de Susurluk et l’agitation contre le gouvernement islamiste Refahyol. Oktay Ekinci, dans Cumhuriyet, propose un mouvement national contre l’or cyanuré, car « après Bergama ce sera le tour d’Eskişehir, de Balıkesir, de Gümüşhane et d’Artvin ». Ekinci dresse la liste des firmes étrangères qui ont mis la main sur le pays, identifie les sites et les associations de défense ; et met en garde ses lecteurs en évoquant les exemples de la Guyane et de Lefka (partie nord de Chypre) où des secteurs entiers sont détruits par l’exploitation de l’or. La mise en garde s’élargit dans la presse : Sabah également dévoile les projets d’une firme canadienne qui devrait s’implanter sur 250 hectares près d’Artvin, et qui menacerait la forêt de cette partie de la côte pontique .
C’est le peuple qui s’insurge, mais contre un objet qui ne fait pas partie de la sphère politique habituelle : ni l’image de Mustafa Kemal, ni le kémalisme, ni la laïcité, ni l’armée ne sont menacées ou critiquées… Tant que les firmes incriminées sont étrangères et occidentales, la mobilisation a un côté anti-impérialiste, sympathique à l’opinion de gauche, mais à l’opinion islamiste également. C’est ce qui explique sa popularité et l’écho qu’il trouve tant dans Cumhuriyet que dans la grande presse populaire.
Au printemps 1997, fort du soutien de soixante organisations fédérées dans une « Plateforme pour la protection de l’environnement » , les protestataires de Bergama organisent une action spectaculaire et pour la première fois franchissent les limites de la légalité. Le 22 avril, dès trois heures, entre deux et six mille personnes, selon les sources, avec femmes et enfants, venues de 17 villages, avec cinq cents tracteurs, envahissent le site d’Eurogold, après avoir coupé les lignes téléphoniques, forcé l’entrée principale et ouvert un autre passage dans les clôtures de barbelés. Selon Milliyet, les employés d’Eurogold auraient tenté d’arrêter les manifestants en tirant des coups de feu en l’air, ce qui ne les a pas impressionnés : « Si on doit mourir du cyanure, autant mourir sous les balles ». Les femmes brandissent le drapeau turc et entonnent le Chant de Çanakkale, un chant patriotique qui rend hommage aux soldats de la première guerre mondiale – symboles naturellement relevés et représentés par le quotidien nationaliste Türkiye. C’est un détail intéressant : l’adversaire étant étranger, les protestataires se coulent dans un rôle de défenseurs du territoire turc, mêlant les évocations de la bataille des Dardanelles et de la Guerre de Libération. La mobilisation est large, et les commerçants de Bergama participent en fournissant du ravitaillement aux manifestants. Le mouvement est calme, malgré, selon Sabah, quelques dégâts matériels sur les véhicules de l'entreprise minière.
Les autorités réagissent : le préfet d’Izmir appelle au retrait ; les gendarmes de Foça, puis les forces d’intervention rapide (çevik kuvvet) d’Izmir, enfin les engins blindés de la police arrivent sur place. Mais les manifestants, se sentant peut-être protégés par le drapeau et leur patriotisme, ne se laissent pas impressionner.
Trois photographies très éloquentes sont publiées ce 23 avril, qui est jour de fête nationale. Toutes incluent dans leur champ un segment de clôture qui atteste que les manifestants et leurs véhicules sont à l’intérieur du site d’Eurogold. Les clichés sont pris du portail d’entrée, que cent à deux cents mètres séparent du bâtiment administratif, visible à l’arrière-plan sur la seconde photographie. L’entrée est défendue par un cordon de cinq gendarmes armés de fusils ; le long de la clôture mais à l’extérieur, un cordon d’hommes des çevik kuvvet en uniforme sombre ; et devant l’entrée, au moins deux engins blindés de la police.
Une photo de Cumhuriyet (ci-dessous) sans doute prise pendant que les délégués des manifestants négocient avec le préfet et les autorités d’Eurogold, présente un désordre de tracteurs, de remorques, de camions qui occupe tout l’espace compris entre l’entrée et le bâtiment ; les manifestants sont démobilisés, en attente, en repos, dispersés en petits groupes qui discutent, assis sur le sol ou dans les bennes et les remorques, tandis que le cordon de gendarmes veille ; la scène est très calme malgré la présence des forces de police.
Sur le second cliché que je propose, ci-dessous (Turan Gültekin, Sabah), qui montre les blindés au premier plan, le même désordre est masqué par une foule très dense qui descend des bâtiments vers l’entrée ; çà et là, les taches rouges des drapeaux ; au premier plan, les autorités se débandent : les gendarmes et des policiers casqués reviennent tranquillement vers la sortie, tous semblent calmes.
Quant à la photographie de Milliyet, ci-dessous, due à Soner Önal, elle est magnifique. Ce sont les femmes qui descendent, des paysannes en pantalons bouffants et gilets tricotés, foulard sur la tête, jeunes et moins jeunes, avec quelques enfants, joyeuses, souriantes, riantes, chantent en battant des mains. Deux d’entre elles brandissent le drapeau turc. Les hommes ont rangé les tracteurs de côté, pour leur permettre de défiler. Aucun policier, aucune autorité n’est visible sur le cliché, c’est l’instant de la victoire. Les gens de Bergama ont remporté leur premier succès depuis sept ans : après négociations entre les autorités de l’établissement et les muhtar des villages, le préfet a obtenu l’arrêt de l’exploitation pendant un mois .
Pourtant, ce n’était qu’un court répit. Le 28 juin 1997, quatre mille personnes manifestent devant la mine, pendant que se forme à Ankara le gouvernement qui doit remplacer le Refahyol démissionnaire, et qui comprend un vice-premier ministre (Bülent Ecevit) et des ministres de gauche (DSP) : « Dans une semaine, dit le maire de Bergama, le gouvernement nous appuiera ». Mais rien ne vient, et le mouvement se durcit. Le 1er juillet 1997, le site Eurogold est cerné par les tracteurs, des machines sont détruites, des bureaux saccagés. La police interpelle 58 personnes, dont les responsables régionaux du CHP et de l’ÖDP.
Le changement politique semble d’abord prometteur, et les gens de Bergama croient à nouveau à la victoire à la fin de juillet 1997 : le conseil des ministres est allé dans leur sens, et le ministre de l’environnement du nouveau gouvernement, İmren Aykut, a promis que l’exploitation allait cesser. La confiance du maire semble justifiée. Le Danıştay, ainsi que le tribunal administratif d’Izmir, déclarent l’exploitation de la mine contraire à l’intérêt public. Le 23 juillet 1997, Milliyet titrait : « Eurogold s’en va », et Sabah, sous le titre « Bergama fête la victoire », présentait les femmes en pantalons bouffants avec leurs enfants, dans les remorques des tracteurs, poings levés et arborant le drapeau turc en signe de victoire .
Drapeau revendicatif au printemps, drapeau de reconquête d’un territoire en été… Mais les décisions administratives ne sont suivies d’aucun effet ; c’est la douche froide ensuite, car, alors même que la fête continue avec danses et zurnas, défilés dans les rues, le ministère de l’environnement met encore les choses au point en précisant que rien n’est décidé.
« Je ne vais tout de même pas abandonner l’avenir de mes petits-enfants à ces gavur (infidèles) », lâche une paysanne. Réaction spontanée et tellement révélatrice, en passant, de la nature du sentiment national en Turquie ; la mobilisation semble plus légitime si l’adversaire est non-musulman, c’est-à-dire étranger, la confusion étant spontanée entre « non-musulman » et « étranger ». Qu’aurait dit cette femme si l’entreprise minière avait été turque ? Milliyet reproduit la remarque de la paysanne, sans commentaire, naturalisée, considérée comme parfaitement légitime et conséquemment diffusée à l’ensemble du lectorat, confortant en retour la vision partagée du sentiment national : un Turc ne peut être que musulman .
Suite à cette déception, le combat reprend, et l’été est très dense en manifestations. Elles culminent le 26 août à Istanbul. Amenés par trois autobus, 250 manifestants de Bergama investissent le pont du Bosphore. Le lieu importe beaucoup. Le Pont – le « premier » pont, chronologiquement et topographiquement, le plus ancien et le plus proche du centre ville – est un lieu d’événements, et donc fréquemment présent dans le cadre des photographies de presse. L’arrière-plan des photos (Efe Erdem) est le célèbre panorama sur le Bosphore et la Ville. Le Pont lui-même est emblématique, élément d’authentification de la Ville comme l’est la tour Eiffel pour Paris. Mais ce n’est pas un lieu de promenade, l’accès étant interdit aux piétons. Pourtant, c’est un lieu de suicides, souvent en direct devant les caméras de télévision. Lieu de manifestation donc, ce 26 août.
Les femmes, comme d’habitude en pantalons de paysannes, marchent en avant, drapeau turc levé, cantonnées sur le marchepied, surveillées par un fort cordon de policiers casqués. Les hommes sont à nouveau torse nu ; sur le cliché de Radikal, certains, distraits par le paysage, tournent le dos à l’événement et regardent le panorama et les bateaux qui passent sous le pont. Un nouveau slogan apparaît dans la presse, qui paraphrase le mot d’ordre des laïcistes : « La Turquie est un paradis, elle le restera » ; d’autres, à nouveau, à connotation anti-impérialiste : « La Turquie n’est pas l’Afrique ». Parmi les manifestations initiées par les gens de Bergama cet été-là, c’est la préférée de la presse : c’est à Istanbul, c’est sur le Pont, il fait beau, les photographies sont belles . Les manifestants se sont enchaînés au garde-fou ; la circulation est ralentie mais les automobilistes, écrit Milliyet, les approuvent à coups d’avertisseurs.
En septembre 1997, le mouvement semble devoir s’élargir. Le 21, Cumhuriyet rend compte d’une réunion organisée par l’Association de culture et d’entraide d’Artvin, qui dénonce les effets environnementaux des activités aurifères. Erdal Ünal, ingénieur minier et enseignant à l’Université technique du Moyen Orient (ODTÜ) à Ankara, souligne les dangers et les risques de déséquilibres : « Il faut faire cesser les travaux, ils risquent de causer beaucoup plus de dégâts qu’à Bergama en raison de particularités géographiques et climatiques ». A Bergama, l’image du mouvement souffre de provocations : une bombe a explosé au siège d’Eurogold et Sefa Taşkın est obligé de rappeler aux habitants et à la presse son attachement à la lutte légale.
Le mouvement s’enlise tandis que les milieux favorables à l'exploitation minière reprennent l'offensive. En janvier 1998, les enseignants de l'Ecole des Mines de l'Université technique du Moyen-Orient (Ankara) font paraître une annonce sur une demi-page dans les quotidiens : « L'exploitation de Bergama ne causera aucun dommage à l'environnement ni aux habitants ». Le lobby s'appuie de manière redondante sur le prestige d'Atatürk pour légitimer sa position ; l'annonce est en effet illustrée d'un drapeau turc en forme de carte du pays, parée d'une médaille d'Atatürk et accompagnée d'une citation du Guide (« Le développement d'une nation est lié à la mise en valeur des richesses du sous-sol ») et de sa signature en fac-simile (Türkiye, 15 janvier 1998). Le 11 février, c'est la firme Eurogold elle-même qui publie une annonce très semblable, accompagnée de la même citation d'Atatürk et précisant : « Eurogold est une entreprise turque à capitaux étrangers. Tout a été fait conformément à la loi et aux règlements turcs. Depuis huit ans, nous oeuvrons pour faire une des entreprises minières les plus modernes et les plus respectueuses de l’environnement au monde » (Zaman, 11 février 1998).
En 1999, la firme Eurogold change de mains, passe sous contrôle de l’australien Normandy, et l’exploitation devient effective. Sefa Taşkın est battu, les villageois vont travailler à la mine… Enfin, en 2004, celle-ci change encore de mains et passe à une firme turque, Koza Altın ; alors, on ne peut plus évoquer, à Bergama, l’impérialisme des gavur… Aujourd’hui, chacun peut voir la mine d’Ovacık, bien visible sur les photographies satellitaires de Google Earth : une énorme excavation de presque un kilomètre de diamètre, parmi les olivettes.
La mobilisation des habitants de Bergama a été exemplaire, même si elle a finalement échoué. Le plus important est qu’elle a été populaire, signifiant par là que la prise de conscience environnementale en Turquie devenait effective. La popularité venait aussi de la modeste condition de ces gens : tout citoyen Turc pouvait se reconnaître en eux. Certains ont critiqué l’organisation de la mobilisation, le soutien des Verts allemands et celui du Parlement européen puis de la Cour européenne des droits de l’homme (2005), y voyant une manifestation de « l’impérialisme allemand » (c’est la vision de Necip Hablemitoğlu, Alman Vakıfları: Bergama Dosyası, Istanbul, Otopsi Yayınları, 2001).
Même si les revendications des gens de Bergama étaient en partie empreintes d’un nationalisme turco-musulman un peu trouble (mais qui a sans doute beaucoup plu à certains organes de presse et contribué lui aussi à la popularité du mouvement), la mobilisation est de celles qui ont fait entrer la Turquie dans la contemporanéité ; c’était un mouvement moderne, un vrai mouvement de la société civile se dressant contre une autre modernité imposée, celle du capitalisme aveugle.
Lectures :
Hablemitoğlu Necip, Alman Vakıfları: Bergama Dosyası [Les fondations allemandes : le dossier de Bergama], Istanbul, Otopsi Yayınları, 2001.
İleri Nurçin, « The Story of a Transition : The Organization and the Reception of the Bergama Movement », thèse, Atatürk Institute for Modern Turkish History, Boğaziçi Üniversitesi, Istanbul, 2006, 146 f°.
Öngün Emre, « Temps et contretemps d’une européanisation. Le cas du mouvement contre l’exploitation aurifère en Égée du nord », European Journal of Turkish Studies [Online], 9/2009. URL : http://ejts.org/index3733.html
Öngün Emre, « La dimension européenne d’une mobilisation locale en Turquie. Les luttes contre l’exploitation aurifère du nord de la région égéenne », Pôle Sud, 2005/2, n°23, pp. 61-76. URL : http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=PSUD&ID_NUMPUBLIE=PSUD_023&ID_ARTICLE=PSUD_023_0061
Reinart Üstün Bilgen, Biz Toprağı Bilirik : Bergama Köylüleri Anlatıyor [Nous, nous connaissons notre terre : Les paysans de Bergama ont la parole], I stanbul, Metis Yayınları, 2003.
Toumarkine Alexandre, « Les protestations écologistes en Turquie dans les années 1990, in Dorronsoro Gilles (éd.), La Turquie conteste. Mobilisations sociales et régime sécuritaire, Paris, CNRS-Editions, 2005, pp. 69-86.
Notes :
Yeni Yüzyıl, 6 juin 1996 ; Turkish Daily News, 10 juin 1996. Sur la mobilisation des habitants de la région de Bergama, cf. Emre Öngün, « La dimension européenne d’une mobilisation locale en Turquie. Les luttes contre l’exploitation aurifère dans le nord de la région égéenne », Pôle Sud, 2005/2, n°pp. 61-76 ; du même auteur, « Temps et contretemps d’une européanisation. Le cas du mouvement contre l’exploitation aurifère en Égée du nord », European Journal of Turkish Studies [en ligne], 9/2009. URL : http://ejts.org/index3733.html; Alexandre Toumarkine, « Les protestations écologistes en Turquie dans les années 1990, in Dorronsoro Gilles (éd.), La Turquie conteste. Mobilisations sociales et régime sécuritaire, Paris, CNRS-Editions, 2005, pp. 69-86. Une amusante interprétation du type « théorie du complot » a été fournie par le nationaliste Necip Hablemitofilu, Alman Vakıfları: Bergama Dosyası, (Istanbul: Otopsi Yayınları, 2001).
Yeni Şafak, 26 décembre 1996 ; Milliyet, 1 août 1997 ; interview du maire de Bergama par Nuriye Akman, Sabah, 15 juin 1997
« Bergama’da syanüre hayır », par Turan Gültekin, Sabah, 24 décembre 1996.. Le slogan « Ne te tais pas ! Si tu te tais ton tour viendra ! » me semble apparaître dans la presse en août 1996, lors de la fête alevi de Hacıbektaş-i Veli.
Oktay Ekinci, « Siyanüre karşı ‘ulusal direniş’ », Cumhuriyet, 1 février 1997 ; « Bergama’dan sonra şimdi Artvinde siyanür isyanı », Sabah, 2 février 1997.
Cumhuriyet, 6 mars 1997.
Cumhuriyet, Milliyet, Sabah et Türkiye du 23 avril 1997.
Nedim Şener, « Eurogold evine dönüyor », Milliyet, 23 juillet 1997 ; « Bergama’da zafer alayı », Sabah, 24 juillet 1997.
Nazım Alpman, « Bergamalıları boyunu bükük », Milliyet, 27 juillet 1997.
Radikal et Milliyet (photo Efe Erdem), 27 août 1997.